Georges Bonnet

Georges Bonnet est né en 1919 à Pons (Charente-Maritime). Ce professeur d'éducation physique a publié son premier livre de poèmes à 45 ans (La Tête en ses jardins) et son second à 64 ans (Le veilleur de javelles). Il avait plus de 80 ans lorsqu'il a publié son premier roman (Un si bel été). Il vit à Poitiers (Vienne).

Liste de ses œuvres

  • La tête en ses jardins, Promesse, 1965
  • Le veilleur de javelles, ORACL, 1983
  • Aux mamelles du silence, Hautécriture, 1986
  • Une mort légère, La Bartavelle, 1988
  • Les belles rondeurs de l'évidence, Hautécriture, 1989
  • Ce qui toujours s'approche, La Bartavelle, 1991
  • De quoi en faire un monde, Le Vert Sacré, 1992
  • Dans une autre saison, Folle avoine, 1993
  • Patience des jours, La Bartavelle, 1994
  • Tout bien pesé, Le Dé Bleu, 1996
  • Entre temps, Commune mesure, 1997
  • Remontée vers le jour, Rafael de Surtis, 1999
  • Un si bel été (roman), Flammarion,, 2000, Prix du Livre en Poitou-Charentes.
  • Coquerets et coquerelles, Le Dé Bleu, septembre 2003
  • Un seul moment, L'Arrière Pays, 2004
  • Un bref moment de bonheur (roman), Flammarion, 2004
  • Lointains, Océanes, 2005,
  • Un ciel à hauteur d'homme, L'Escampette 2006
  • Les yeux des chiens ont toujours soif (roman), Le temps qu'il fait, 2006
  • Un jour nous partirons (nouvelles), Le temps qu'il fait, 2008
  • Chaque regard est un adieu (nouvelles), Le temps qu'il fait, 2010
  • Entre deux mots la nuit (récit), L'Escampette, 2012
  • La claudication des jours (poèmes), L'Escampette, 2013
  • Derrière un rideau d'ombres (poèmes), Océanes, 2014

 

Georges Bonnet, la poésie sans claudiquer
23/09/2013 05:41 (article de la Nouvelle République)

A 94 ans, Georges Bonnet publie son 23 e livre. Des poèmes récents dans lesquels on retrouve son écriture délicate sans fioritures excessives.

 Georges Bonnet publie son 23e livre à 94 ans.

Le pas est vif. Dans son survêtement, l'ancien prof de sport et athlète de haut niveau n'a rien perdu de sa superbe. Alerte, Georges Bonnet arpente sa grande maison de Poitiers qui vit de sa seule présence. « L'écriture est ma sauvegarde dans ma grande maison vide », dit-il, un voile dans les yeux bleus. Il y a encore quelques années, son épouse l'accompagnait. Dans son précédent « livre inclassable », entre prose et poésie, " Entre deux mots la nuit " (édition L'Escampette), il racontait la lente agonie de la mémoire défaillante.

Cette fois, il est revenu à son genre littéraire de prédilection : la poésie. « Je vois très mal, écrire de la prose est devenu trop difficile avec mes yeux défectueux. » Georges Bonnet publie son troisième livre chez L'Escampette, " La claudication des jours ". Il égrène sans fausse modestie une longue et double carrière : « Une vie sur les stades comme professeur d'éducation physique et sportive à l'université, un livre publié en 1963 et un deuxième après un grand écart en 1983… Un roman publié chez Flammarion ("Un si bel été "), un autre figurant parmi les coups de cœur de Jérôme Garcin dans Le Nouvel Obs ("Les yeux des chiens ont toujours soif ") mais je suis poète avant tout. Voici le 23e. Et ce n'est pas le dernier, prévient-il. Le prochain s'intitulera " Derrière un rideau d'ombres ". Il y aura une partie de haïkus (petits poèmes codifiés très courts, d'origine japonaise, NDLR). Je ne sais pas encore qui sera l'éditeur. » Aller au-delà de la réalité, voir ce que ne voit pas le commun des mortels, c'est l'œuvre du poète, encensé pour sa quête permanente du mot juste, le plus simple possible, « départi de toute pesanteur ».

En cent poèmes (dont cinq ou six anciens repris et revus) écrits à l'imparfait, il évoque les thèmes qui lui sont chers : l'enfance, les saisons, la nature, le temps qui passe…

 " J'écris sur ce qui m'a touché dans la vie "

 « J'écris sur ce qui m'a touché dans la vie. Je crois peu à l'inspiration. Je lis un mot, ça m'inspire quelque chose, je prends des notes… Et ça devient tout autre chose. Ce n'est pas du plagiat, mais si je ne lis pas, je n'écris pas. » Lire est un besoin vital. Et pourtant ! « C'est quand même terrible, je peux repérer une miette sur le carrelage, mais lire est un calvaire… » Terrible punition que la dégénérescence maculaire liée à l'âge, pour le poète qui se nourrit des autres. Heureusement, sa capacité à résister au temps est intacte.

 " La claudication des jours ", L'Escampette éditions, 11 €